Dernière mise à jour: Août 2018
" [...] lhomme nouveau vit au milieu de nous !
il est là ! sécria Hitler dun ton triomphant. Cela vous suffit-il ?
Je vais vous dire un secret. Jai vu lhomme nouveau.
Il est intrépide et cruel.
Jai eu peur devant lui " .
(Hitler)
Adolpf Hitler
" [...] l'uvre commencée par le Christ, je la mènerai à son terme " ..
(Hitler)
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avec sa célèbre moustache,
Photo originale d'Hitler
permettant de voir la couleur de ses yeux
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son regard Sanpaku,
Un Peuple, un Royaume, un Guide!
"Hitler" (= 666 si A = 100...) (si proche du nom "Himmler")...
avec ses doctrines...
Sources: http://www.luth-braunschweig.de/luth-bs/aktuell/bilder/naziDomkaputt.jpg
sa religion "revisée"...
sa conviction d'être un visionnaire...
sa conviction d'être un élu, un "appelé" en sortie de la guerre 14-18...
Nazis assistant à la messe
et sa bible
(1)...
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Peintures exécutées par A. Hitler
son sens artistique quand
il peignait pendant sa jeunesse...
Aquarelles attribuées à "A.H." ou A. Hitler (© Reuters)
ou ses derniers jours
Hitler en tenue Bavaroise traditionnelle
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son attachement pour la tradition Germanique,
"Mutter Maria" - 1913
Peinture exécutée par A. Hitler
sources: le livre "Adolf Hitler als Maler und Zeichner. Ein Werkkatalog der Ölgemälde, Aquarelle, Zeichnungen und Architekturskizzen"
pub. Billy F. Price, Amber-Verlag, 1983, p. 65.
Sources; http://www.germanvictims.com/2013/05/16/muttertag/
son attirance
pour le religieux
...
A. Hitler sortant d'une église
Sources;http://www.bloomington.in.us/~lgthscac/churchandstate.jpg
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sa foi de pieu Catholique...
Hitler photographié aux côtés d'une religieuse
son sens du
contact...
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son amour pour
les enfants...
son programme d'éducation raciale dans les écoles...
son amour (totalement simulé) pour
les animaux...
que l'on retrouve chez un de ses fans dans le monde futur comme avec le cas de Michael Jackson!
son amour pour
les animaux... domestiques... (son côté "berger" peut être, berger Allemand...)
ou chien "loup" totemique ("Adolphe" étant lié au mot "wolf" ou "loup" en Allemand)
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son salut...
Salut Hitlérien exécuté par un religieux
ou "des" religieux!
celui de ses "fidèles"...
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Hitler
et Mussolini |
Hitler
et Franco |
celui de ses
amis...
Hitler accueillant Mussolini
ses
chers amis...
Hitler et Göring
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ses fidèles
collaborateurs...
Hitler avec un représentant du pape Pie XII
ses fidèles
"bergers"...
Mussolini dt Hitler
aussi bien à sa droite...
Hitler et Mussolini
qu'à sa gauche...
ses jeunes enrôlés en masse,
Joseph Razinger, futur pape Benoît XVI
dont certains seront appelés aux plus hautes fonctions,
Hitler, Mussolini...
sa cour...
son "amour" de l'ordre...
Hitler et Hermann Göring
gagné et assuré par la Gestapo créée par son ami Hermann Göring...
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Procession nocturne de SS à Nuremberg avec des torches,
encadrés de 150 projecteurs de la DCA manipulés par des soldats
afin de constituer une cathédrale de lumière.
ses grand-messes...
Copie de l'autel de Pergame (trône de Satan) à Nuremberg lors d'une fête du parti nazi en 1936
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(voir l'original importé à Berlin)
Cérémonie Nazie à Nuremberg
Perspective depuis la tribune de l'autel de Pergame à Nuremberg
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Gros plan: détail de la tribune
son autel...
son utilisation de nouvelles technologies comme la radio diffusion...
ses sermons...
son sens de la pose...
pour être immortalisé par un peintre comme Roman Jaschin
son profil...
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d'un homme de terrain...
et de bureau...
Hitler devant la Tour Eiffel depuis le Trocadero
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ses photos-souvenirs...
de jeunesse...
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son sens de
l'esthétisme...
Effigie d'Hitler en bois à l'intérieur d'une église
son impact sur
l'histoire...
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le parallèle de l'Histoire avec Napoléon 129 ans plus tard:
129 ans
Révolution Française en 1789
129 ans après: Révolution Allemande en 1918
Avènement de Napoléon en 1799
129 ans après: Avènement dHitler en 1928
Napoléon sacré empereur en 1804
129 ans après: Hitler devient Führer en 1933
Campagne de Russie en 1812
129 ans après: Campagne de Russie en 1941
Défaite de Napoléon en 1815
129 ans après: défaite de Hitler en 1944
son mysticisme...
sa conscience
de s'inscrire dans l"Histoire" de son pays d'adoption...
son charisme...
son mysticisme poussé à son
paroxysme...
son attraction immodérée pour l'occultisme et la sorcellerie...
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sa détermination...
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Son sens de
la grandeur...
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sa vision d'une nouvelle cosmogonie avec la théorie de la terre creuse,
ses discours...
enflammés...
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d'apprenti-prophète...
déterminé,
consignés dans ses journaux intimes...
sa ou ses croix,
ses emblèmes,
son "Notre
Père" (Pater Noster) remplacé par "Notre
Führer" et récité dans les écoles...
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Sources: http://www.vintag.es/2013/11/hitler-at-cornerstone-ceremony.html
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ses promesses de Père Noël avec
sa "Volkswagen" ("voiture du peuple")...
sa détestation de fêtes religieuses chrétiennes comme Noël même s'il réveillonnait et acceptait les cadeaux,
ses Jeux Olympiques à Berlin
en 36...
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ses emblêmes...
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Sources: http://www.redrat.net/thoughts/iraq/gott_mit_uns.jpg | Sources: http://www.ibka.org/infos/gmu2.jpg |
"Gott mit Uns" "Dieu avec nous"
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son "Gott
mit Uns" (DIEU avec nous) sur les boucles de ceinturons
des tortionnaires SS qui ont tant choqué leurs victimes...
sa "marque (2)" de
persécution et de rejet...
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"Arbeit macht frei"
"Le travail rend libre"
Sources: http://www.scrapbookpages.com/Dachau/DachauTour11b.jpg
Portail à l'entrée des camps de concentration de Dachau et d'Auschwitz
ses slogans esclavagistes
et cyniques comme le "Arbeit macht frei" ("le
travail rend libre") à l'entrée des camps de concentration...
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sa postérité de cire qui fait l'objet de selfies de mauvais goût dans une musée Indonésien...
sa collaboration
avec Staline...
Pacte Germano-soviétique daté du 23 Août 1939
signé par Von Ribbentrop et Molotov, en présence de Staline
Sources: http://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_germano-sovi%C3%A9tique
pendant 666 jours...
Hitler |
Himmler |
ses rites démoniaques
initiatiques accomplis par son "Doppelgänger" (double) Himmler (avec
un nom semblable à une seule lettre
près),
Sources: http://www.scrapbookpages.com/Dachau/HimmerVisit.gif
"sa" "solution
finale"...
Sources: http://www.zundelsite.org/english/leuchter/report1/graphics/majdanek_crematorium.jpg
Four crématoire au camp de Majdanek
Avec sa compagne Eva Braun devenue sa femme juste avant leur pseudo "suicide", autre "solution
finale"...
son 3e Reich,
un règne
millénaire (3)
parodique de celui de Jésus-Christ...
ses armes et technologies secrètes,
son "génie" (4) inspiré pour
les plans de bataille...
ses mensonges dignes du "Père
du mensonge"...
ses facultés médiumniques...
Intra ou extra-terrestre?
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ses mauvaises fréquentations, connues, occultes ou d'un autre monde...
Sources: http://www.khm.at/data/page477/Die_hl_Lanze_250.jpg
sa vénération
pour une relique (5)...
la complicité de ROME la Grande Prostituée (avec ses silences, ses manquements et ses compromissions),
sa haine pour "son" peuple qui
n'était pas à la hauteur de ses rêves,
sa haine pour le
christianisme,
son arrivée au pouvoir saluée
comme celle d'un Messie,
ses prophètes "d'en bas",
sa survie insolente sur le front pendant la guerre de 14/18 et ce en dépit
des complots et des attentats par la suite,...
son "ultime" photo "officielle" dans son Bunker à berlin le 30 Avril 1945.
Ces "traits de caractère" liés à cette figure historique non contestable, n'étaient qu'une répétition parodiante de la véritable Apocalypse future, car toutes les prophéties Bibliques s'accompliront en leur temps, une Apocalypse à l'échelle cosmique que l'humanité a à présent les "moyens potentiels" de... s'offrir.
sa mort énigmatique, en Amérique du Sud et non à Berlin, à un âge avancé?
Le Mystère diniquité (6)
Voir aussi le chapitre sur le mystère d'iniquité.
Carte des goulags sous le régime de staline en URSS
Chaque point sur cette carte représente un camp d'internement
Le pacte germano-soviétique signé entre Hitler et Staline le 24 Août 1939, scellé le 26 du même mois sera rompu le 22 juin 1941, soit 666 jours " dalliance " après!
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Pacte Germano-soviétique daté du 23 Août 1939 signé par Von Ribbentrop et Molotov http://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_germano-sovi%C3%A9tique
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Preuve supplémentaire qui aurait tendance à démontrer que le mystère diniquité est bien à luvre et participe historiquement à lébauche des signes avant coureurs manifestes de lavènement métahistorique de la Bête ANTICHRIST dont l'esprit a pénétré et digéré les choses cachées qui lui sont à elles seules accessibles comme lépître aux Thessaloniciens lannonce sans détour, car là aussi apparaît ce grand mystère diniquité qui peut être antinomiquement opposé au mystère de la Grâce, les 2 mystères antagonistes étant directement reliés à la puissance divine, symbolisée par le chiffre 7 qui scande lenchaînement des événements apocalyptiques frappant lhumanité en dérive, lesquels mystères cachés, donc occultés, peuvent être de la même manière mis en opposition à la sagesse cachée dont Paul évoque la présence dans sa 1ere épître aux Corinthiens (2/6-16) dont lorigine pourrait se rattacher au grand prêtre MELCHISEDECK.
" [...] Il suffit pour cet homme du châtiment qui lui a été infligé par le plus grand nombre, en sorte que vous devez bien plutôt lui pardonner et le consoler, de peur qu'il ne soit accablé par une tristesse excessive. Je vous exhorte donc à faire acte de charité envers lui; car je vous ai écrit aussi dans le but de connaître, en vous mettant à l'épreuve, si vous êtes obéissants en toutes choses. Or, à qui vous pardonnez, je pardonne aussi; et ce que j'ai pardonné, si j'ai pardonné quelque chose, c'est à cause de vous, en présence de Christ, afin de ne pas laisser à Satan l'avantage sur nous, car nous n'ignorons pas ses desseins. Au reste, lorsque je fus arrivé à Troas pour l'Évangile de Christ, quoique le Seigneur m'y eût ouvert une porte, je n'eus point de repos d'esprit, parce que je ne trouvai pas Tite, mon frère; (2:13) c'est pourquoi, ayant pris congé d'eux, je partis pour la Macédoine. Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l'odeur de sa connaissance! Nous sommes, en effet, pour Dieu la bonne odeur de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent:aux uns, une odeur de mort, donnant la mort; aux autres, une odeur de vie, donnant la vie. Et qui est suffisant pour ces choses? (1 Corint. 2/6-16)
Place rouge, magasin Gum, St Basile, tour Spaskaïa, mausolée de Lénine et remparts du Kremlin Moscou
Pas de copyright Document personnel Gérard Colombat Juin 2010
Cliquer sur l'image pour obtenir un agrandissement
La présence du trône de Satan devant le Kremlin à Moscou constitue une preuve tangible parmi d'autres.
Dautre part il ne faut pas omettre la part active, millénaire, doccultation opérée par "les docteurs de la loi" (Luc 11/52), les modes dinterprétation sage, propre à lassistance de lESPRIT SAINT tout aussi actif et omniprésent, sappliquant à des niveaux " dentendement " auquel les "charnels non spirituels" depuis trop longtemps et volontairement déconnectés du monde divin et de ses exigences, ne pourront accéder, la perle selon les paroles mêmes de JESUS nétant pas à jeter aux pourceaux.
Le nombre 666, charade "indéchiffrable" si ce nest par ceux qui ont leur nom inscrit dans le Livre de Vie et ce à une époque connue de DIEU seul, pour saffranchir du fardeau Adamique, sur le seuil des nouvelles demeures et de la JERUSALEM CELESTE, demeure "sacré", au delà de la malédiction crépusculaire de fin des temps (tels que nous les connaissons) quil engendre car il est voulu par DIEU et ses " puissances dégarement " séduisant les hommes rebelles, criminels parce quils pêchent contre lESPRIT, orgueilleux ou idolâtres qui nont pas voulu croire à La VERITE et au salut gratuit, ultime garantie dune proposition de libre arbitre et de choix entre un sacrifice accepté pour avoir droit à la vie Eternelle auprès dun DIEU OMNIPOTENT ou une soumission à "lhomme de perdition" pour ne pas perdre un reste de vie charnelle sans avenir céleste si ce nest la condamnation à la seconde mort définitive, spirituelle ouvrant sur une éternité de tourments et de peines, privée de la présence de DIEU.
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Source: http://www.geocities.com:80/Athens/Olympus/7821/aliendisk2.jpg |
Source: http://www.geocities.com:80/Athens/Olympus/7821/aliendisk1.jpg |
Cette soumission à une autorité apparemment " prodigieusement incroyable et inouïe " représente à sa façon, une démarche dalliance pour un monde abyssal avec les Puissances de lair ou celles d'en bas que constituent les anges déchus, Puissances invisibles jusqualors, si lon fait abstraction des OVNIS et de leurs occupants qui pratiquent depuis longtemps le voyage "multi transdimensionnel" ou assimilé et sont confinés à des espaces souterrains tout aussi conventionnellement inaccessibles et inconnus de "lhomme de la rue".
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Image avec effet de survol
Hitler a été totalement manipulé, initié, financé par les Illuminati et autres sociétés secrètes assimilées. Le grand père de G. W. Bush a largement collaboré et profité du système mis en place à titre d'essai à l'échelle Européenne avant application du N.O.M. ultime, le Nouvel Ordre Mondial. De nombreux signes servent actuellement d'indicateurs eschatologiques à ceux qui se penchent sur les Ecritures. Ainsi, alors que le 666e mois d'existence de l'Etat d'Iraël créé le 14 mai 1948 s'est écoulé du 14 Octobre au 14 Novembre 2003, l'entreprise IG Farben qui avait fait travailler 80 000 prisonniers Juifs et entre autres, produit le gaz Ziklon B utilisé dans les chambres d'extermination, a déposé son bilan le 14 Novembre 2003.
"ER IST WIEDER DA"
"IL EST À NOUVEAU LA"
Best seller 2012/2013 de Timur Vermes
Photomontage: Hitler imaginé sans moustache
Documents:
Tableau extrait du chapitre sur le trône de Satan.
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Lama Tibétain avec son salut digital en 666 et ses swastikas
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Hitler L'ANTECHRIST
extrait tiré du livre "Hitler m'a dit" d'H.Raushning
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notes
(1) "Mein Kampf" dans lequel on peut lire : ".. on est Allemand ou l'on est chrétien" ...
(2) l'étoile jaune est formée à partir de l'étoile de David (se reporter au ch dédié I, II et III), constituée de deux triangles superposés.
(3) Le Troisième Reich, " parodie " de " paradis " .
(4) synonyme de démon selon le dictionnaire
(5) La Sainte Lance avec laquelle le centurion romain Longinus ou Maurice avait percé le flanc du Christ sur la croix, entreposée dans la "Schatzkammer" de la Hoffburg à Vienne d'où sa décision de l'Anschluss de l'Autriche pour pouvoir se l'accaparer et l'exposer dans la cathédrale de Nuremberg avant de la cacher dans un blockhaus spécial. Cette relique était passée dans les mains de tous les grands conquérants de l'ère judéo chrétienne, le dernier étant Napoléon. Dés son débarquement en Sicile avec les forces alliées, le général américain Patton n'avait qu'une idée en tête : la retrouver pour la réinstaller à Vienne, à la place qu'elle n'aurait jamais dû quitter. Se reporter aussi au film "La Passion" de l'infâme Mel Gibson.
(6) Le mystère diniquité : le mot iniquité apparaît 210 fois dans lensemble des Ecritures
" [...] Car le mystère de l'iniquité agit déjà ; il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu. (2 Th 2/7)
" [...] et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. (2 Th 2/10)
" [...] Et, parce que l'iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira. (Mt 24/12)
" [...] Le Fils de l'homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l'iniquité : (Mt 13/41)
Portrait d'Hitler par photo puzzle montage
Sources inconnues
Pour une image en haute résolution (3.5 Mo)
cliquer sur ce lien
Le dossier Hitler
de Henrik Eberle et Matthias Uhl (Auteurs)
Danièle Darneau (Traduction)
Lectures complémentaires:
"Hitler m'a dit" de Hermann Rauschning
Israël: Pour en finir avec le mot "Shoah", par Henri Meschonnic
(Le Monde/ H. Orquera)"Comme tout ce qui touche au langage touche à l'éthique d'une société, donc à sa politique, je proposerais, pour qu'au moins une fois on l'entende, qu'on laisse le mot "Shoah" aux poubelles de l'histoire".
Jacques Sebag a rassemblé (Le Monde du 27 janvier) presque toutes les raisons de rejeter le terme "Holocauste" pour désigner l'extermination des juifs par le nazisme et par Vichy : puisque le mot désigne un sacrifice offert à Dieu, où, au lieu de manger la bête sacrifiée, on la brûle en entier, c'est-à-dire qu'on l'offre en entier à la divinité.D'où le scandale d'user de cette appellation pour dire une extermination voulue par une idéologie sans rapport avec le divin. Appellation qui constitue un "contresens majeur", comme disait Jacques Sebag, mais nullement une "flagrante maladresse de langage". C'est bien plus grave. D'autant que le mot s'est installé, comme il le rappelle, aux Etats-Unis, conforté par la diffusion du film américain du même nom.
Pour condamner "Holocauste", il faut ajouter que non seulement le terme implique une théologie qui justifie le meurtre de masse en le présentant comme une dévotion et un sacrifice en paiement des péchés, ce qui en fait une punition divine - sacrilège maximal au nom du religieux -, mais c'est aussi parce que c'est un terme grec, qui vient de la traduction des Septante, texte de base du christianisme, une christianisation, une archéologisation.
Le consensus s'est déplacé, en français, sur le mot "Shoah", lui aussi porté par un film à succès, celui de Claude Lanzmann. Mais autant Jacques Sebag rassemble avec énergie l'argumentation "pour en finir avec le mot Holocauste", autant il semble, comme tout le monde, accepter le mot "Shoah" et même le justifier : "Shoah dit la judéité de la victime et souligne, à juste titre, sa spécificité religieuse et culturelle."
Or, là aussi, il y a de l'intolérable, et il faut le faire entendre, d'autant plus qu'on ne l'entend pas. Les références mêmes à l'hébreu, avec l'apparence du savoir, inversent toute la réalité historique du mot, et aggravent un contresens généralisé qui ne semble gêner personne.
Ce qui accroît le scandale. Car le mot "Shoah" n'a pas du tout, en hébreu, de "connotation religieuse", et il ne désigne pas "également" un cataclysme et il ne renvoie pas "aussi à l'idée de "catastrophe naturelle"". Le mot n'a rien à voir avec le massacre, il n'introduit pas non plus du "providentiel".Le scandale, que la médiatisation du mot rend inaudible, est que c'est un mot qui, dans la Bible où il se rencontre treize fois, désigne une tempête, un orage et les ravages - deux fois dans Job - laissés par la tempête dévastatrice. Un phénomène naturel, simplement.
Il y a d'autres mots, dans la Bible, pour désigner une catastrophe causée par les hommes. Le scandale est d'abord d'employer un mot qui désigne un phénomène de la nature pour dire une barbarie tout humaine.
L'hébreu dit, par exemple, "hurban". C'est le mot qu'emploie Manès Sperber dans Etre Juif (Odile Jacob, 1994). Je ne connais que trois auteurs qui emploient ce terme : Manès Sperber, Elias Canetti et Daniel Lindenberg, dans Figures d'Israël (Hachette, 1997), qui note que "hurb (a) n", en hébreu, égale "destruction, ruine (forme yiddish : hurbn)". Terme qui serait "peut-être plus approprié pour désigner le génocide nazi des juifs, entre 1941 et 1945".
Le consensus s'est collé sur le mot "Shoah". Ecrit à l'anglaise. Et ce mot est une pollution de l'esprit. Pour plusieurs raisons, qui tiennent à ses effets pervers.
Il n'y a pas à céder, un peu vite et lâchement, à l'argument qui mettrait le rappel du sens biblique de ce mot au compte d'un souci déplacé pour une archéologie du langage. Il est vrai que l'histoire ne cesse de montrer que des mots prennent des sens nouveaux, perdent des sens anciens.Mais il n'est pas anodin d'avoir pris, pour nommer une horreur toute ciblée, un mot d'hébreu biblique. Il y a là d'abord une insensibilité au langage qui juge ceux qui l'acceptent et s'y associent sans même le savoir, sans chercher à le savoir.
Ici intervient un autre aspect du scandale de ce mot, c'est qu'il est présenté comme le "nom définitif" de l'innommable. Tout se passe comme si Claude Lanzmann, l'auteur du film Shoah, identifiait son film à la nomination de l'innommable même, ayant choisi ce nom hébreu, de son propre aveu, parce qu'il ne connaît pas l'hébreu (Libération du 24 janvier) : "J'ai choisi ce nom parce que je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire". Où se mêlent l'idée de "destruction" et "aussi bien - celle d' - une catastrophe naturelle". D'où est privilégié l'"opaque", renforçant ainsi l'identification entre l'innommable au sens d'une horreur que le langage ne peut pas dire, et l'effet de nom "éponyme", "acte radical de nomination", qu'il s'approprie : "L'auteur de la Shoah, c'est Hitler. Lanzmann, c'est l'auteur de Shoah."Les nazis avaient des raisons qui étaient propres à leur tactique pour recourir à une terminologie de masquage qui était en même temps explicite : "solution finale", "évacuation" (pour déportation). Il n'y avait là rien d'innommable ou d'indicible. Tout était parfaitement nommé. Les états d'âme concernant la désignation sont apparus en 1944-1945, en même temps que le tabou qui rendait inaudibles les récits des témoins et survivants.
L'invention du terme "génocide" est assez vite devenue matière à problème, celui d'une spécificité-unicité. Revendiquée par les uns, refusée par les autres, étant donné la multiplication des massacres de masse : génocides arménien, cambodgien, rwandais... Ce que récemment l'apparition du terme "judéocide" tend peut-être à conjurer.
Car il y a bien, chaque fois, une spécificité, une unicité. La spécificité juive tient à tout un héritage d'enseignement non du "mépris", comme disait Jules Isaac, mais de la haine. Un héritage théologico-politique qui s'est biologisé, radicalisé, selon une rhétorique remarquable d'inversion : la haine contre ce que Hegel appelait la religion de la haine, opposée à la religion de l'amour - le christianisme. Même rhétorique de l'inversion, et je la mentionne parce qu'elle est essentielle, dans l'utilisation des Protocoles des Sages de Sion : une réelle volonté de destruction de ceux à qui on impute cette volonté de destruction. C'est la continuité de l'antijudaïsme chrétien à l'antisémitisme du XIXe siècle, qui aboutit à une radicalisation d'hygiène populiste avec Hitler et Vichy. Parfaitement nommée "solution finale".
Au passage, puisqu'on en est aux commémorations, je propose qu'on organise un centenaire des Protocoles des Sages de Sion : 1905. Ce serait une occasion unique à saisir pour montrer à tous la bête immonde et son utilisation par une autre rhétorique d'inversion, tout actuelle, la même et pas la même. Sans oublier que ce sont les Arabes chrétiens qui, vers 1920, ont traduit en arabe cette Bible du tuez-le-juif.
Là-dessus, deux problèmes. L'un est que le choix d'un mot hébreu pour désigner la "solution finale", liée à des siècles de haine, fait dire dans la langue emblématique des victimes un acte entièrement imputable aux hygiénistes de la race. Ce n'était pas la langue de ceux qu'on a massacrés. L'hébreu leur était une langue liturgique. Sans parler des enfants, dont beaucoup ne parlaient pas encore, mais Drieu La Rochelle avait dit de ne pas oublier "les petits". Nommer cet acte en allemand, Endlösung, serait aussi faire offense à ceux qui ont les premiers rempli les camps, et la langue allemande n'y est pour rien.
L'autre problème, dans ce mot empoisonné, c'est une victimisation tout aussi totalitaire que le massacre : ce qu'Ami Bouganim appelle le "traumatisme de la Shoah", dans Le Juif égaré (Desclée de Brouwer, 1990). On retrouve l'interdit énoncé par Adorno en 1949, qu'il serait barbare et impossible d'écrire des poèmes après Auschwitz.Ainsi "Shoah" condense un "culte du souvenir" qui s'est mis à dévorer ce qui reste de vivant chez les survivants. Le procès apparemment fait à un mot porte sur tout ce qui porte ce mot, comme dit Yeshayahu Leibowitz : "La grande erreur d'aujourd'hui consiste à faire de la Shoah la question centrale à propos de tout ce qui concerne le peuple juif", et la Shoah est devenue ainsi pour certains "le substitut du judaïsme" (dans Israël et judaïsme, Desclée de Brouwer, 1996).
Le mot ramasse ce qu'on a appelé "la question juive". Qui est tout sauf juive. Une fois de plus, comme écrivait Hegel, les juifs n'ont pas d'histoire, n'ayant que celle de leur martyre. Alors, pour lutter contre les rhétoriques d'inversion et de dénégation liées à la victimisation, qu'énonçait déjà Rudolf Hoess, le chef du camp d'Auschwitz, dans ses Mémoires, quand il disait que, de cette extermination (inachevée), ce seraient encore les juifs qui tireraient le plus de profit, et comme tout ce qui touche au langage touche à l'éthique d'une société, donc à sa politique, je proposerais, pour qu'au moins une fois on l'entende, qu'on laisse le mot "Shoah" aux poubelles de l'histoire.
Raul Hilberg ne s'en embarrassait pas, dans son livre La Destruction des juifs d'Europe. Et lui ne voulait pas du terme d'"extermination". Il y a eu, et il y a encore, une purulence humaine qui a voulu et qui veut la mort des juifs. Il n'y a pas besoin d'un mot hébreu pour le dire. On peut le dire dans toutes les langues avec des mots qui disent ce qu'ils veulent dire, et dont chacun connaît le sens.
Le mot "Shoah", avec sa majuscule qui l'essentialise, contient et maintient l'accomplissement du théologico-politique, la solution finale du "peuple déicide" pour être le vrai peuple élu. Il serait plus sain pour le langage que ce mot ne soit plus un jour que le titre d'un film.
Henri Meschonnic est traducteur de la Bible, professeur émérite à l'université Paris-VIII.
(Le Monde/ H. Orquera - Toutes nos sources) ajoutée le 2005-02-24
Quiz : Hitler maître de jeu
Le 27 novembre, « La voix de la Palestine », radio officielle de l'Autorité palestinienne, a diffusé un concours éducatif glorifiant Hitler. Le vainqueur doit deviner le héros dont le pays a contrôlé la plus grande partie de l'Europe à la mi-1942. Il gagne 600 shekels, s'indigne l'Observatoire des medias palestiniens (PMW). Dans ce quiz, les victoires de Hitler en 1940 sont qualifiées d'années en or, tandis que sa défaite et sa mort sont appelées sa fin amère. La Shoah n'est pas mentionnée par ce jeu, ce qui est conforme à l'éducation palestinienne qui l'occulte de l'Histoire... Les Palestiniens n'éprouvent pas de répulsion pour Hitler et donnent ce nom comme premier prénom à leur fils''.
Guysen.International.News - 4/12/2007
Norman Mailer (décédé le 10/11/07) : «Hitler était habité par le diable»
Libération
NDLR : Concernant la pensée déiste de Norman Mailer, il pensait que la création de l'humanité était une expérience divine pour satisfaire la curiosité de Dieu, affimant que Dieu n'était pas omniscient. Ce relativisme, aux Etats-Unis, commence à être légèrement débordé par l'athéisme, notamment par le combat de l'intellectuel Sam Harris.
Afin de comprendre la vraie nature d'Hitler, Norman Mailer a psychanalysé ses débuts dans la vie. Entretien.
C'est devant une grande baie vitrée qui donne sur une plage à marée basse jonchée de paquets d'algues noirs, que Norman Mailer reçoit ses invités. A 84 ans, perclus d'arthrite, l'écrivain se déplace avec deux cannes, le front péniblement concentré sur sa lente progression. Lorsqu'il s'assoit sur son fauteuil d'osier face aux vagues, il retrouve son oeil malin, presque enfantin. A côté se lui, une ancienne photo de sa sixième femme, svelte silhouette d'ex-mannequin musardant sur les quais de la Seine. Il évoque d'emblée son dernier roman Un château en forêt , consacré à l'enfance d'Adolf Hitler. «Cela fait très longtemps que j'ai en tête le nom d'Adolf Hitler , dit Mailer. A Brooklyn, en 1932, lorsque j'avais 9 ans, ma mère juive m'a dit : si cet homme arrive au pouvoir, il va tuer les juifs. Je ne l'ai jamais oublié, et toute ma vie j'ai voulu écrire sur Hitler. J'ai 84 ans, et il était temps que je le fasse.» Le livre est hallucinant. Près de 500 pages de faits, de conjectures, de psychanalyse d'Adolf, de zéro à 17 ans, de ses grands-parents et de ses parents, Alois et Klara. Un récit que Mailer fait sortir de la bouche du «diable» qui, assure l'écrivain, habite Hitler. Mailer, qui a commencé sa carrière par un roman sur la Seconde guerre mondiale dans laquelle il a combattu, Mailer l'ancien marxiste, l'ex-athée, dit avoir voulu comprendre «la vraie nature de Hitler» .
Vous racontez qu'Alois, le père d'Hitler, qui s'adonnait à l'apiculture, a gazé une ruche pour éviter qu'une maladie contamine les autres insectes. S'agit-il d'une métaphore pour les chambres à gaz ?
Je ne voulais pas en rajouter sur ce thème. C'est trop facile d'écrire un roman en disant voilà, quand il avait cinq ans, son père a gazé une ruche et c'est ça qui lui a donné l'idée pour les camps de concentration et les fours crématoires. Non. Mais c'est un élément d'un tout. Inconsciemment, Hitler a dû penser au gazage des abeilles, mais ce n'est pas pour cela qu'il a utilisé les chambres à gaz. Des tas d'autres facteurs sont entrés en ligne de compte, entre autres le fait que c'était un moyen économique de tuer des tas de gens. ça me rend toujours anxieux d'injecter dans un roman des choses qui peuvent être prises comme des explications suffisantes, alors que ce ne sont que des éléments collatéraux d'une personnalité.
C'est pourtant l'impression qu'on en retire...
Oui, mais le narrateur (le diable) s'excuse toujours, en disant «ne déduisez pas trop de choses de tout ça, n'en faites pas grand cas.» C'est intentionnel, afin de ne pas donner l'idée que j'essaie de résumer Hitler au travers de quelques épisodes. Hitler est un sujet de roman épineux. Combien de livres ont été écrits sur lui ?
Un millier dans la seule Allemagne, je crois.
Avec le vôtre, ça en fait un de plus...
ça ne m'inquiète pas. Combien de romans ont été écrits sur la guerre ou sur la CIA ? J'ai écrit ce roman car j'avais le sentiment que certaines choses n'avaient pas été dites.
Lesquelles ?
Je voulais dire qu'Hitler n'était pas un être humain ordinaire, qu'il était habité par le Diable. Joseph Staline était un homme horrible, cruel, dangereux, mais tout ce qu'il a fait reste néanmoins dans les limites de l'entendement humain. Le massacre ne le faisait pas ciller. Mais on peut concevoir comment un homme tel que lui a pu être enfanté par son époque, par certaines circonstances historiques intenses et exigeantes. On est dans le pire, mais on reste dans la sphère de la nature humaine. Par contre, on ne peut pas comprendre Hitler. Hitler est une métaphore. Il tuait comme un poète, au travers de métaphores. Il a décidé que les Juifs étaient un virus, et qu'il fallait les éliminer pour sauver la civilisation. Staline, lui, tuait avec ses tripes : ce type est mon ennemi, il faut l'éliminer. Hitler, lui, croyait jusqu'au bout à ses métaphores. Il a utilisé les trains dont il avait besoin pour le front pour acheminer les Juifs jusqu'aux camps de concentration. Pour lui, tuer les Juifs était plus important que de gagner la guerre. Il était habité par le Démon, et on ne peut pas expliquer ça autrement.
Le Diable...
Oui, des tas de gens se disent : mais comment Norman Mailer peut-il parler de dieu et du diable ? Ils disent que j'ai perdu la tête... mais loin de là !
D'autres dictateurs ont commis des génocides, comme Pol Pot.
Oui, il existe des gens qui pourraient être des Hitler, mais je ne crois pas que l'un d'entre nous, vous, moi, puisse le devenir. On ne pourrait pas tuer des dizaines de milliers de personnes, même en d'extraordinaires circonstances. Votre premier livre racontait votre expérience au combat, où les hommes peuvent faire des choses qui les révulsent. J'en sais assez long sur la guerre. J'ai vu le dilemme et l'émotion des soldats au moment de faire feu. La moitié des soldats américains sur le front pendant la Seconde guerre mondiale n'ont pas utilisé leur fusil. Beaucoup étaient des gens simples et très religieux qui craignaient le jugement divin s'ils ouvraient le feu. Je me souviens, quand j'étais en plein combat, tout en sueur, comment je cherchais fébrilement un homme sur qui tirer... oui, j'aurais pu tirer, mais je me souviens de l'immense anxiété associée à cet acte. C'était pas un truc qu'on fait tout les jours, comme dans les films bang ! bang ! bang ! ah, t'as vu ce que j'ai fait ! Ce que je crois dans ce roman, à tort ou à raison, c'est que Hitler était un instrument du démon.
Si Hitler n'a pas eu le choix, cela revient à dire qu'il n'était pas vraiment coupable.
Absolument pas. Le démon ne vous contrôle pas à chaque moment. Il vous laisse un certain libre arbitre. C'est comme la CIA, qui ne prend pas possession instantanément d'un agent, mais le forme pendant des années avant d'obtenir ce qu'elle veut de lui.
Vous êtes religieux ? Vous croyez dans le bien et le mal ?
Je crois dans le bien et le mal, je crois dans un dieu créateur, un dieu existentiel qui nous a créé, qui a fait du mieux qu'il a pu, mais qui n'est pas tout-puissant ni complètement bienveillant. Mais je ne crois pas en un dieu législateur. Je déteste le fondamentalisme. Si Dieu avait vraiment voulu influencer les hommes avec un livre deux textes, l'Ancien et le Nouveau Testament, qui comportent des bons et de très mauvais passages je pense qu'il aurait fait beaucoup mieux que ça. Mais ces textes permettent à une bande de prêtres et de religieux avides de pouvoir de conquérir le monde.
Votre expérience vous a conduit à cette conclusion ?
J'ai été athée pendant des années. Puis j'ai commencé à penser de manière philosophique, et il m'est apparu au fil des ans qu'il est plus difficile de concevoir que nous sommes ici ex nihilo, plutôt que conformément à la vision d'un créateur. Les êtres humains sont la plus belle création de Dieu. Mais le diable est aussi de la partie. Comme j'étais au début un marxiste, je continue de croire qu'à toute force, s'oppose une contre-force. C'est ce qu'on peut voir à l'oeuvre dans le cosmos. Cette contre-force, c'est le diable. Philosophiquement parlant, c'est logique.
Quelle est la part de réalité et de fiction dans «Un château en forêt» ?
Tous les faits, pour autant que je sache, sont vrais. ça ne m'intéresse pas d'inventer des faits. Mais j'ai beaucoup brodé autour. Je sais par exemple que le père de Hitler a élevé des abeilles, mais j'ignore avec qui il les a élevées, et j'ai inventé ce personnage. Beaucoup d'éléments tendent à montrer que le mariage d'Alois et Klara était incestueux, mais il n'y a pas de preuve définitive.
Vous consacrez beaucoup de pages au fait que le grand-père de Hitler aurait été juif. Est-ce une certitude ?
On a beaucoup débattu sur ce point. J'ai examiné la question du mieux que j'ai pu, et ma conclusion est qu'il n'était pas juif.
Quelle différence cela fait-il ?
Pour les Juifs, cela fait une énorme différence. S'il avait été en partie juif, cela aurait été très troublant. Le vrai mystère, c'est pourquoi Hitler était si antisémite. On n'en trouve pas trace pendant son enfance. S'il avait été d'origine juive, cela aurait été une explication plausible.
Avez-vous effectué des recherches sur place ?
Je suis allé en Allemagne et en Autriche. Mais je ne parle pas allemand.
Dans votre précédent livre, sur la guerre d'Irak («Pourquoi sommes-nous en guerre ?», Random House, 2003), Vous écrivez que «le fascisme est un état plus naturel que la démocratie» ; vous dites craindre que «le patriotisme, si fort aux Etats-Unis, peut conduire au fascisme», et vous diagnostiquez une «situation prétotalitaire». Avez-vous toujours ces inquiétudes ?
La démocratie est comme un mariage. Un mariage peut tourner mal, et la démocratie aussi. Aux Etats-Unis, ce danger existe. La démocratie n'est pas en aussi bonne santé qu'elle l'était il y a cinq ans, et nous nous trouvons dans une situation préfasciste, comme un cancer qui nous ronge. Le président George W. Bush est une zone d'infection à lui tout seul. Chaque fois qu'il ouvre la bouche, il diminue la bonne santé de la démocratie. Il ne s'exprime pas dans une langue intelligente, mais en phrases d'un seul mot dont les éléments sont reliés par des traits d'unions, du genre «Nous-devons-rester-en-Irak-jusqu'à-ce-que-nous-en-ayons-fini- et-que-nous-ayons-vaincu-le-terrorisme».
George Orwell disait que la corruption de la langue est un signe précurseur du totalitarisme.
C'est exact. Une langue claire est le fondement de la démocratie, et si vous avez un leader qui ne s'exprime pas clairement, c'est en soi un désastre. On peut ne pas être d'accord avec un dirigeant, on peut le haïr, mais au moins s'il s'exprime correctement, le débat démocratique est possible. Le danger est que beaucoup de jeunes Américains, qui se disent qu'ils seront peut-être un jour président, prennent exemple sur lui.
Bush sort de Yale, il n'a pas dû toujours parler comme ça ?
Il est issu d'une famille de la haute société. J'ai rencontré sa mère. C'est une femme intelligente qui s'exprime très bien. Bush n'a donc pas grandi dans une famille qui parlait mal l'anglais. Il a choisi de s'exprimer de cette manière pour se faire élire au Texas, un état où les gens vous tournent le dos si vous ne parlez pas de la même manière qu'eux.
Vous vous êtes présenté aux élections de la mairie de New York en 1969, puis vous avez fui la politique. Pourquoi ?
J'ai été battu à plate couture. Mais surtout, j'ai dû investir plus d'effort créatif pendant les trois mois qu'a duré la campagne que durant tout le reste de ma vie, et tout ça sans résultat tangible. L'écrivain qui est en moi s'est dit qu'il n'écrirait plus jamais de livres s'il persistait. La politique vous oblige à parler sans cesse, et finit par vous rendre superficiel.
Où vous situez-vous politiquement ?
J'ai toujours gravité autour de l'establishment démocrate, sans y entrer.
Beaucoup de critiques américains, les femmes surtout, ont mal reçu «Un château en forêt».
J'ai une vieille réputation de misogyne dont je n'arrive pas à me débarrasser. L'ironie est que j'ai grandi dans une famille avec cinq tantes aimantes et ma merveilleuse mère. Ce cocon féminin ,où on me pardonnait tout, était si confortable, que j'y ai puisé l'idée qu'on pouvait tout dire à une femme. Le fait est que j'ai laissé passer quelques remarques stupides sur les femmes, au moment où le mouvement de libération de la femme prenait forme. Et bien sûr, les femmes révolutionnaires ne sont que des radicales sous-alimentées, car elles ne se sentent pas authentiques. Les hommes font de bons révolutionnaires, mais pas les femmes.
Ecrivez-vous de la même manière qu'à 25 ans ?
On ne fait pas l'amour de la même manière à 25 ans et à 84 ans. Quand j'avais le sang chaud, j'écrivais sans difficulté et sans me poser de questions. Maintenant c'est complètement différent. Je dois soupeser les sujets. Le thème doit susciter de l'intérêt en moi. L'achèvement d'un roman est un sentiment merveilleux, mais je n'ai jamais vraiment pris de plaisir dans l'acte d'écrire. On est si anxieux. On écrit une bonne phrase le matin, on biffe un paragraphe ou deux dans l'après-midi, on perd un jour, une semaine, un an. On peut s'égarer dans tant de mauvaises directions. J'ai de la chance d'être un écrivain, et d'être un écrivain qui a connu le succès très tôt. Dans ma jeunesse, en raison de ce prompt succès, je suis passé par une phase où je m'apitoyais sur mon sort : qui suis-je, où vais-je, personne ne me comprend. Mais plus tard je me suis rendu compte que cette célébrité m'a évité de passer mes années les plus créatrices à travailler avec des gens que je n'appréciais pas forcément. Je suis un écrivain, et un écrivain avant toute autre chose.
Ce n'est pas votre dernier livre ?
A mon âge, on ne fait plus de promesses.
Hitler (en cire) dans son bunker
Musée Madame Tussauds de Berlin
Sources:http://www.spiegel.de/international/germany/0,1518,564100,00.html