ou
l'approche
anesthésiante et parodique
de
l'hypothèse
d'une intervention bienveillante
de
nos " Grands Frères " de l'espace...
Cette
superproduction de Steven Spielberg (1)
est, au sens de la parodie chrétienne, intéressante
à plus dun titre. En effet, le film qui fait suite à
un autre film du même auteur " Rencontres
du troisième type ",
se distingue par le fait quil traite essentiellement des rapports
entre des êtres humains et un extraterrestre, malencontreusement
abandonné par ses semblables pour un temps...
LOVNI
dont il est un passager nest quun support darrière-plan
pour la crédibilité du scénario la plus communément
admise par le grand public qui " croit " selon
l'expression populaire, pourtant plus aux Extra-terrestres
quaux OVNIs si l'on se reporte
aux statistiques.
En effet, l'OVNI.,
ramené à la perception de la technologie humaine actuelle
plutôt dédiée à l'autodestruction, représente
un ensemble de solutions techniques et matérielles qui, si
elles pouvaient rassurer dans une perspective purement onirique, n'en
reste pas moins faillible, générateur d'angoisses sourdes,
sans nom et en toute logique humaine, spatio-temporelle ment limité ! Bref,
même si elles permettraient de voyager dans le vide sidéral,
les solutions techniques ne peuvent combler le grand vide spirituel,
qui lui, ronge de l'intérieur, la plus grande partie des citoyens
appartenant à la société dite de consommation.
La majorité
se croit exempte de reproches, sans notion véritable de ce
qu'est vraiment le péché
devant la Sainteté de DIEU et Ses anges qui attendent que Sa
justice soit enfin rendue.
La perspective d'une
Apocalypse qui ne connaîtrait pas les frontières des
hommes laisse penser que cette justice divine n'existe pas et que
la notion de loi de la jungle
semble la plus acceptable dans la course turbo capitaliste au futile
et au superflu pour satisfaire des appétits mondains sans cesse
réactivés et projetés par les médias et
certaines de ses techniques d'accroche comme la " starisation ",
(le mot " star " en anglais signifiant " étoile ")
d'êtres humains dont on peut dire qu'ils sont tout sauf... des
modèles à suivre.
La crainte
de l'Eternel, d'un Jugement dernier, inscrite par le Créateur
dans la mémoire des gênes est supplantée par celle
de visiteurs du ciel, un ciel dont on peut tout espérer ou
tout craindre, ballotté entre le préternaturel et le
surnaturel, les ténèbres et la lumière, le rationnel
aussi quotidien qu'inacceptable et l'irrationnel envisageable, crédité
par les séries cultes du type " X
Files ".. La foi aux paroles de Jésus
Christ devrait permettre de déplacer des montagnes et
celle accordée aux promesses d'E.T (2)
et sa " maison ", de pouvoir pédaler dans
les airs !
E.T. a des frères
dans l'espace qui possèdent autant de sagesse que lui et sont
autant de " Messie-sauveurs " potentiels susceptibles
d'aider et secourir les apprentis sorciers qui habitent " sur
l'orange bleue " et y jouent depuis trop longtemps avec leurs
amulettes.
La sagesse humaine
elle, serait de croire que ces extra-terrestres, autrefois envahisseurs
hostiles et menaçants avec leurs armes " révolutionnaires "
sont devenus des visiteurs sympathiques, dénués de toute
agressivité colonisatrice, issus d'un au-delà tout aussi
séduisant. On sait à présent devant les échecs
répétés de la science humaine que l'Homme Dieu
n'existe pas dans notre monde et que la recherche de compétences
salvatrices aptes à faire face à notre impuissance à
faire le bien à long terme, à résoudre nos problèmes
critiques les plus immédiats, est à entreprendre vers
un " Ailleurs ", une autre dimension compensatoire
et riche en espérances qui relèvent de préoccupations
pourtant très " terre à terre ", exception
faite d'un problème majeur et reconnu comme incontournable
pour le genre humain, à savoir la mort, que seule, la Bible
nomme " salaire ", celui
du péché depuis
la chute originelle !
De Jésus-Christ,
le Grand Messie Rédempteur
de l'humanité Adamique, parlant des nombreuses
demeures de Son Royaume, il reste plutôt l'image
du " petit Jésus ",
accroché au bras sécurisant d'une mère terrestre
dont les hommes idolâtres ont tant dupliqué les représentations
de pierre et de plâtre interdites par l'Eternel, mutilant ainsi
le bien fondé des espérances légitimées
par les Ecritures sur un Fils de DIEU, qui à lui seul en tant
qu'homme, était déjà un paradis préfigurant
Son Règne d'abord terrestre pendant 1000 ans puis celui d'une
nouvelle terre avec de Nouveaux Cieux
et la promesse d'un âge d'or, sans âge puisqu' Eternel ! La
multiplication des images diffusées à saturation par
les médias à une population de plus en plus concentrée
dans les grandes cités, atrophie, par ce clonage sans cesse
imposé au regard, les capacités de l'imaginaire humain
et son aptitude à pouvoir, selon les paroles de Jésus,
vivre " dans " ce monde tout en n'étant
pas de " ce " monde.
Au niveau de
linspiration, " Rencontres du
troisième type "
serait plutôt rattaché à lAncien Testament
dans la mesure où laspect technique et matériel
de lOVNI. fait lobjet des effets spéciaux principaux,
une vision nouvelle et plus adaptée à la technologie
de notre monde moderne si par exemple, on se réfère
au" classique " chapitre de la vision
dEzéchiel. Ne voit on pas un passage du film " Les
dix Commandements " sur
un écran de télévision, dés le début
du film.
Affiche
du film "E.T." de S. Spielberg
Laffiche
du film où le doigt luminescent extraterrestre vient en contact
avec un doigt dorigine humaine est une copie conforme de la
création du premier homme, Adam, par DIEU, peinte par Michel
Ange sur le plafond de la Chapelle Sixtine, mainte fois reprise par
des publicités.
" E.T ".,
dans le même esprit danalogie, est à comparer à
la première venue de Jésus
Christ sur notre planète. La programmation du film
en 82, un mois avant Noël n'est certainement pas due au hasard.
Jésus
Christ et
E.T. viennent du ciel, sont tout puissants, sont attendus par les
hommes, font des miracles, sont seuls comme projetés dans un
monde barbare, persécutés par les hommes, se sentent
plus proches des enfants, font lobjet dune adoration (" je
crois en toi " dit
Elliott à lencontre dE.T)., ressuscitent, puis
repartent au ciel... avec la promesse dun Retour
pour ce qui concerne Jésus Christ
et la suggestion dune Alliance
Nouvelle et dune présence
latente par télépathie, confirmée par larc-en-ciel
provoqué par lOVNI. au moment de son départ définitif
vers son ciel dorigine. L'OVNI devient une promesse d'Arche
Céleste avant la grande catastrophe cosmo-écologique
que les adultes ne manqueront pas de déclencher... sans l'aide
de DIEU !
Lindex
de Jésus Christ ne rougeoie pas
mais il est symbolique de la gestuelle des commandements divins et
du statutaire chrétien et lillumination intérieure
semblable à des braises de la poitrine dE.T. rappelle
toute la tradition sans fondement Biblique possible (3),
des révélations mystiques du " Sacré-Cur "
de Jésus Christ, frappé
dillumination irradiante par les représentations peintes
tout au long des 3 derniers siècles, visions hallucinées
provoquées par le Malin pour ramener le spirituel propre au
divin, à des perceptions plus concrètement terrestres
et propres à lanatomie humaine !
Lapparence de
" E.T "., dans son " incarnation
morphologique " est à rapprocher du nounours, compagnon
de sommeil de lenfance, ce qui lui vaut une sécurité
momentanée, en se cachant dans l'armoire aux jouets de ses
hôtes, par mimétisme au milieu des peluches dans le fond
du placard, indiquant par cette différenciation sans détour
que le monde futur appartient aux enfants, gardant leur " esprit
denfant ", car les adultes se sont définitivement
condamnés, le désastre annoncé sur les plans
économique, spirituel, écologique provoqué par
notre génération nombriliste et sans scrupules, nen
étant quune des preuves " palpables " !
Labsence
au foyer dElliott du père " géniteur ",
comme lappellent nos lois de fin de siècle qui ramènent
tout au sexe, donne toute latitude de filiation transcendante par
rapport à un Père Céleste
commun dont ne peut humainement se faire une représentation
objectivée. Tout comme le fît " Le Petit Poucet ",
Elliott sème des bonbons. Ainsi, limage négative
inconsciente des " méchants adultes "
si souvent rencontrés dans le monde du dessin animé
selon Disney et ses schémas sournoisement réducteurs
et castrateurs ou de la disparition de la cellule familiale dans la " civilisation " judéo-chrétienne
est en résonance avec le mental des jeunes spectateurs et en
contradiction directe avec le message primordial de " La Famille "
selon les préceptes bibliques, pivot darticulation incontournable
pour respecter les Commandements du Créateur
qui a créé l'homme à Son image, l'image en question
étant à comprendre dans l'aptitude de l'être humain
à saisir son adéquation interactive, raisonnée
et maîtrisée avec son environnement.
Autre similitude
flagrante entre " E.T ".
et Jésus-Christ : ils sont
animés par un esprit de sacrifice, affectivement faciles dapproche,
moralement portés vers le bien, dotés dune nature
angélique perceptible au delà des apparences presque
hideuses en ce qui concerne " E.T ".
uniques et par conséquent marginalisés sur terre, persécutés
par des adultes, en danger de mort. Avec Jésus
Christ, lattente Messianique parmi les hommes selon
les promesses du " Père Céleste
" constitue lespérance principale de lAncien Testament,
pour le peuple Juif et les " Gentils " comme les
Ecritures les appellent. Et cest une étoile exceptionnelle
qui conduit les Rois mages vers le lieu de naissance du Messie
tant espéré et tant attendu (à ne
pas confondre avec l'expression " celui
qui vient " chère au New Age qui désigne
en fait l'Antéchrist).
La série
des " Indiana Jones " traitait d'une quête
ésotérique pour retrouver le " Saint Graal "
ou " l'Arche d'Alliance " entre autres, objets précieux
et enjeux d'un combat qui ne se terminera qu'à la fin des temps
du calendrier Judéo chrétien et qu'il fallait arracher
aux forces noires, représentées par l'ordre teutonique
des SS, deux lettres que l'on retrouve souvent écrites sous
une forme runique stylisant deux éclairs de foudre. On retrouvera
ces deux SS dans le nom du " Jurassik Park ",
un film qui ramène le spectateur dans une espèce d'Apocalypse
ante diluvienne où l'homme préhistorique devait affronter
des dinosaures aux tailles gigantesques.
Nemrod,
" chasseur devant l'Eternel ",
le premier Antéchrist de
l'histoire humaine, régnant sur la ville de Babylone,
avait été divinisé parce qu'entre autres il avait
rassemblé les tribus derrière les fortifications de
la ville contre les bêtes sauvages. Cette menace d'une surpopulation
animale par rapport aux hommes était à ce point importante
que la domination de l'homme sur le monde animal aurait pu être
remis en cause.
Du temps de
l'Eden, Adam comme les animaux étaient herbivores. Après
la tentation, les hommes et certains animaux devinrent carnivores,
marquant ainsi une dégradation qui se renouvelle avec l'alimentation
carnée des herbivores domestiques d'où provient la maladie
de la vache folle. La folie vient plutôt des hommes
" [...] Et
à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel,
et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle
de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut
ainsi. (Genèse
1:30)
" [...] Tout
ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture: je vous donne
tout cela comme l'herbe verte. (Genèse
9:3)
Pour en revenir
à Nemrod :
" [...] Je
ne les chasserai pas en une seule année loin de ta face,
de peur que le pays ne devienne un désert et que les bêtes
des champs ne se multiplient contre toi ". (Exode
23/29)
" [...]
L'Eternel, ton Dieu, chassera peu à
peu ces nations loin de ta face ; tu ne pourras pas les exterminer
promptement, de peur que les bêtes des champs ne se multiplient
contre toi ". (Deutéronome
7/22)
La guerre et
la présence d'animaux sauvages étaient les deux fléaux
majeurs de l'époque qui éveillaient les craintes des
hommes privés, en conséquence, de paix !
" [...] Je
mettrai la paix dans le pays, et personne ne troublera votre sommeil ;
je ferai disparaître du pays les bêtes féroces,
et l'épée ne passera point par votre pays ".
(Levitique 26/6)
Ce thème
oublié à notre époque est en train de réapparaître
avec, par exemple, les prisonniers qui ont été donnés
en pâture par leurs geôliers à des lions au zoo
de Sarajevo, pendant la guerre en Bosnie, histoire de " tuer
le temps " ! Les vieilles terreurs du temps des
cavernes, en sommeil dans le subconscient, s'empareront à nouveau
des esprits des hommes. C'est de façon inattendue, dans l'Apocalypse,
que l'on retrouve cette calamité et ce dans les proportions
d'un fléau planétaire aussi virulent qu'une guerre ou
la famine.
" [...] Je
regardai, et voici, parut un cheval d'une couleur pâle. Celui
qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts
l'accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de
la terre, pour faire périr les hommes par l'épée,
par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages
de la terre. (Apocalypse
6/8)
Cette approche
apocalyptique de " Jurassik Park " est renforcée
par le pessimisme crépusculaire qui sous tend le scénario
avec des démonstrations appuyées d'un univers chaotique
et irrationnel pour les sens émoussés de l'homme moderne.
Le QG informatisé
du parc d'attraction est l'anti chambre aseptisée d'un nouveau
type de camp de concentration où l'homme devient une proie
physique totalement dépourvue de ressources et impuissante
pour pouvoir faire face à la force à l'état brut
d'animaux imprévisibles et programmés pour traquer,
puis tuer. Les peurs engendrées sont à la mesure des
inconnues de cette adéquation renversée des rapports
entre le monde animal et l'homme.
Selon le scénario,
la faillite sécuritaire du parc commence avec un problème
informatique et le code d'erreur 151
On le voit,
l'esprit et la crainte religieuse ne sont pas absents de ces divertissements
virtuels qui n'ont rien d'innocents. Les SS ne sont pas des personnages
de bandes dessinées mais des réalités qui nous
talonnent encore et qui ne manqueront pas de ravir une opportunité
pour réinstaller la " Bête ". Le Kosovo
nous rappelle que la Bête n'est en rien moribonde.
Des manipulations
génétiques ont été pratiquées pour
faire naître les dinosaures et elles furent aussi l'uvre
de soi-disant médecins dans les camps de concentration. Le
scénario de Jurassik Park laisse d'ailleurs une possibilité
de " recréation " sauvage de ces " T.
Rex " et autres monstres, avec la perte des chaînons
d'ADN égarés dans la vase, en pleine nature. Cette éventualité
est telle, que le film tourné par la suite par Spielberg, sera...
gardant le thème de la bestialité, la " liste
de Schindler ", un véritable
documentaire poignant sur les techniques d'extermination de l'homme
contre son semblable même si ce dernier point est contesté
par quelques uns de nos concitoyens qu'on aurait crus plutôt
massés du côté d'un Monsieur Le Pen qu'un abbé
Pierre, mortellement despiritualisé par sa fascination pour
tout ce qui est capable de le prendre en photo, de le filmer ou de
l'enregistrer. Compter sur la médiatisation pour faire aboutir
des projets les plus nobles soient-ils, c'est choisir l'option de
se fier aux hommes et reléguer la Toute Puissance de DIEU à
de simples références Scripturaires pour les catéchistes.
Faisant suite
à la " liste de Schindler ",
S. Spielberg, dont des membres de sa
famille périrent dans les camps, finança une Fondation
pour constituer une base de données recueillant le témoignage
des derniers survivants de la Shoa.
Plus de 25 000 ont été interviewés et l'envergure
du projet est en adéquation avec l'aura du réalisateur
dont certains disent qu'il est plus puissant que deux de ses concitoyens Bill
Clinton et Bill Gates !
Après
les " Rencontres du 3e
type " sur la montagne
du diable et les bricolages géniaux d'E.T pour contacter
ses frères qui n'ont pas eu envie d'être les nôtres,
on retombe dans l'invasion galactique avec le succès du box-office
américain puis mondial de la 20th Century FOX (4) : " Independence
Day " (I.D.4) de
Roland Emmerich. Historiquement, le film en lui-même, par l'importance
du nombre de salles où il fut programmé, et ce à
l'échelon planétaire, est déjà une invasion !
La lettre " M "
du film " Mars
attacks " se retrouve renversée dans le titre
de la saga de " Star Wars ".
La sortie du film hyper médiatisée aux USA et l'engouement
hystérique qui l'ont accompagné ne peuvent que nous
rendre bien pessimistes au delà de la simple perplexité
et notre impuissance à comprendre un tel engouement. La semence
du premier triptyque de la fin des années 70 a bien fonctionné
et certainement dépassé les espérances de ses
concepteurs.
A suivre
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notes