Bassora(h) = la bonne nouvelle

 

Aux premiers jours de la (deuxième) guerre du Golfe, la ville de Bassora, un port considéré comme stratégique puisqu'il est la seule fenêtre maritime Irakienne, a été le point de mire des médias. La conquête de la ville confiée aux Britanniques ayant été difficile et sans résultat "médiatique" probant, l'intérêt s'est alors reporté sur la marche sur Bagdad des forces de la "coalition".

" [...] Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche. (Lu 21/28)

Mais, la simple évocation de ce mot "Bassora" aurait dû néanmoins éveiller la conscience des chrétiens sur la nature des événements que nous vivons, annonciateurs de ce qu'évoque le verset ci-dessus.

" [...] Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres: gardez-vous d'être troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin. Une nation s'élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre. Tout cela ne sera que le commencement des douleurs. Alors on vous livrera aux tourments, et l'on vous fera mourir; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon nom. Alors aussi plusieurs succomberont, et ils se trahiront, se haïront les uns les autres. Plusieurs faux prophètes s'élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. Et, parce que l'iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira. Mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. (Matthieu 24/6-14)

La première occurrence du mot "Bassora" dans son contexte Hébraïque se trouve dans le deuxième livre de Samuel, sous la traduction de "message".

" [...] celui qui est venu me dire: Voici, Saül est mort, et qui croyait m'annoncer une bonne nouvelle, je l'ai fait saisir et tuer à Tsiklag, pour lui donner le salaire de son message; (2 Sa 4/10) (et aussi 2 Sa 18/22, 26-27)

La référence Strong 1309 nous en dit plus:

Référence Strong n°01309 "hrwsb" (en transcription équivalente dans notre alphabet mais lu de droite à gauche) ou besowrah (bes-o-raw') ou (raccourci) besorah (bes-o-raw')

version LSG - message(s), nouvelle(s), bonne nouvelle; 6 occurrences.
1) nouvelles, bonne nouvelle, message, récompense pour bonne nouvelle

On voit en effet apparaître la notion de "bonne nouvelle", une expression que l'on relève dans le même verset, d'où son importance clé, traitée sous la référence Strong 1309:

Référence Strong n°01319 "rsb" (en transcription équivalente dans notre alphabet mais lu de droite à gauche) ou basar (baw-sar')

version LSG - nouvelle, bonne nouvelle, annoncer, publier, messager; 24 occurrences.
1) porter des nouvelles, publier, prêcher, annoncer

1a) réjouir par de bonnes nouvelles
1b) annoncer (le salut) comme une bonne nouvelle, prêcher
1c) recevoir de bonnes nouvelles

Le mot "message" est parfois traduit par la même expression "bonne nouvelle" comme pour les versions Bibliques Ostervald, La Colombe ou Jérusalem pour ne donner que ces quelques exemples.

" [...] J’ai saisi celui qui vint m’annoncer et me dire: voilà, Saül est mort; et qui pensait m’apprendre de bonnes nouvelles, et je le fis mourir à Tsiklag, pour prix de ses bonnes nouvelles. (2 Sa 4/10) version Ostervald

" [...] Celui qui est venu m’annoncer: Voici que Saül est mort, et qui croyait m’annoncer une bonne nouvelle, je l’ai fait saisir et tuer à Tsiqlag, pour lui donner (le salaire de) cette bonne nouvelle! (2 Sa 4/10) version La Colombe

" [...] Celui qui m’annonçait: “Saül est mort” se croyait un messager de bonne nouvelle; je l’ai fait arrêter et tuer à Çiqlag, pour le payer de sa bonne nouvelle! (2 Sa 4/10) version Bible de Jérusalem

" [...] celui qui est venu me dire: Voici, Saül est mort, et qui croyait m’annoncer une bonne nouvelle, je l’ai fait saisir et tuer à Tsiklag, pour lui donner le salaire de son message; (2 Sa 4/10) version Segond Nouvelle Edition de Genève

Dans l'Ancien Testament, la "bonne nouvelle" est en général associée à un porteur, rapportant des nouvelles après une bataille ou un combat, à propos de la mort d'un adversaire ou d'une victoire auxquelles se rattachent l'avenir d'un roi. Il s'agit bien de combats à Bassora...

" [...] Monte sur une haute montagne, Sion, pour publier la bonne nouvelle; Élève avec force ta voix, Jérusalem, pour publier la bonne nouvelle; Élève ta voix, ne crains point, Dis aux villes de Juda: Voici votre Dieu! (Isa 40/9)

" [...] Qu'ils sont beaux sur les montagnes, Les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie la paix! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie le salut! De celui qui dit à Sion: ton Dieu règne! (Isa 52/7)

Toujours dans l'Ancien Testament, dans Esaïe plus précisément, il est toujours question de roi puisque la bonne nouvelle concerne l'annonce de la victoire de Dieu et l'arrivée de Son règne au peuple Juif exilé et maintenu en captivité à... Babylone. Il s'agit d'une espérance, celle de leur retour à Sion (Jérusalem). Les habitants de Bassora étaient captifs d'une dictature babylonienne, celle de Saddam Hussein.

" [...] L'esprit du Seigneur, l'Éternel, est sur moi, Car l'Éternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux; Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, Pour proclamer aux captifs la liberté, Et aux prisonniers la délivrance; (Isa 61/1)

Dans ce verset, il s'agit d'une espérance Messianique, avec l'arrivée proclamée de L'OINT, (JESUS-CHRIST).

Le culte adressé aux empereurs de l'Antiquité a abouti à la divinisation parodique d'un César, quelques décennies avant la naissance du Sauveur. Si les mois de Juillet (en mémoire de Jules César) et Août (César Auguste son neveu) ont chacun 31 jours, c'est pour leur rendre un hommage de valeur égale.

" [...] Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s'ils ne sont pas envoyés? selon qu'il est écrit: Qu'ils sont beaux Les pieds de ceux qui annoncent la paix, De ceux qui annoncent de bonnes nouvelles! Mais tous n'ont pas obéi à la bonne nouvelle. Aussi Ésaïe dit-il: Seigneur, Qui a cru à notre prédication? (Romains 10/15-16).

Dans ce verset, Paul en rappelant le nom d'Ésaïe signifie que Le Seigneur est tout autant Celui des Juifs que Celui des païens (Gentils).

Cette "bonne nouvelle" (voir fichier "bonne nouvelle") listant toutes les occurrences) s'est alors étendue au monde, aux confins de la planète sous le nom d'Evangiles:

Référence Strong n°2097: en grec: euaggelizo (yoo-ang-ghel-id'-zo)
version LSG - annoncer une bonne nouvelle, évangéliser, annoncer, apporter une bonne nouvelle, annoncer l'Evangile, promesse qui a été faite, prêcher l'Evangile ; 55 occurrences.


1) apporter de bonnes nouvelles, annoncer d'heureuses nouvelles

1a) utilisé dans l'AT pour toute sorte de bonnes nouvelles

1a1) les joyeuses nouvelles de la bonté de Dieu, et surtout des bénédictions Messianiques

1b) dans le NT c'est la bonne nouvelle de la venue du royaume de Dieu, et du salut obtenu à travers Christ, de qui dépend ce salut.

1c) bonnes nouvelles apportées à quelqu'un, celui à qui sont annoncées les bonnes nouvelles

1d) proclamer, prêcher la bonne nouvelle

1d1) instruire les hommes au sujet de ce qui appartient au salut chrétien

 

Référence Strong n°2098: en grec; euaggelion (yoo-ang-ghel'-ee-on)
version LSG - bonne nouvelle, Evangile ; 77 occurrences.


1) une récompense pour les bonnes nouvelles

2) bonnes nouvelles

2a) l'heureuse nouvelle du royaume de Dieu bientôt mis en place et aussi de Jésus le Messie, fondateur de ce royaume. Après la mort de Christ, le terme comprend aussi la prédication de Jésus Christ qui a souffert jusqu'à la mort sur la croix, pour procurer aux hommes le salut éternel dans le royaume de Dieu, qui est ressuscité des morts et qui est monté au ciel, où il est à la droite de Dieu, jusqu'à ce qu'il revienne en majesté pour l'accomplissement du royaume de Dieu

2b) la bonne nouvelle du salut à travers Christ

2c) la proclamation de la grâce de Dieu manifestée et garantie en Christ

2d) l'Évangile

2e) le rang messianique de Jésus étant prouvé par ses paroles, ses actions et sa mort, le récit des dires, des actions et de la mort de Jésus Christ fut appelé l'évangile ou bonne nouvelle.

" [...] L'ange lui répondit: Je suis Gabriel, je me tiens devant Dieu; j'ai été envoyé pour te parler, et pour t'annoncer cette bonne nouvelle. (Lu 1/19)

"annoncer" dans ce verset est pratiquement identique au sens de "bonne nouvelle".

Les anges étant porteurs de bonnes nouvelles, ils sont donc des messagers et l'étymologie du mot "ange" est en rapport avec "Evangile" si l'on analyse les séquences Grecques respectives, à savoir "aggelos" et "euaggelion".

Référence Strong n°32: en grec; aggelos (ang'-el-os)

version LSG - ange 91, anges 78, messager(s) 5, envoyés 1; 175 occurrences.


1) messager, envoyé, un ange, un messager de Dieu

On note 68 occurrences du mot "ange(s)" réparties sur 65 versets en Apocalypse, le livre le plus richement pourvu en occurrences. Remarque toutefois: il y est à la fois question des anges fidèles et des anges déchus.

 

L'association "ange" et "bonne nouvelle" ne se trouve que dans deux versets;

L'annonce de la naissance du Sauveur à Marie:

" [...] L'ange lui répondit: Je suis Gabriel, je me tiens devant Dieu; j'ai été envoyé pour te parler, et pour t'annoncer cette bonne nouvelle. (Lu 1/19)

L'annonce de la naissance du Sauveur aux bergers:

" [...] Mais l'ange leur dit: Ne craignez point; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie: c'est qu'aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez: vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche. Et soudain il se joignit à l'ange une multitude de l'armée céleste, louant Dieu et disant: Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, Et paix sur la terre parmi les hommes qu'il agrée! (luc 2/10).

Il y est aussi question d'une armée...

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