Hitler

Préfigure de l'Antéchrist

 

" [...] l’homme nouveau vit au milieu de nous ! 

il est l à  ! s’écria Hitler d’un ton triomphant. Cela vous suffit-il ? 

Je vais vous dire un secret. J’ai vu l’homme nouveau.

Il est intrépide et cruel.

J’ai eu peur devant lui " . 

(Hitler)

 

" [...] l'œuvre commencée par le Christ,

je la mènerai à son terme " ..

(Hitler)

 

Hitler (=666 si A=100...) (si proche du nom Himmler), avec sa religion et sa bible (1), ses grand-messes, sa croix, son " Notre Père" (Pater Noster) remplacé par " Notre Führer " et récité dans les écoles, son " Gott mit Uns " (DIEU avec nous) à l'entrée des camps, sa " marque (2)" de persécution et de rejet, ses 666 jours de collaboration avec Staline, ses savants et leurs découvertes (Einstein, Von Braun...), son mysticisme poussé à son paroxysme, ses rites démoniaques initiatiques accomplis par son " Doppelgänger " (double) Himmler (avec un nom semblable à une seule lettre près), sa " solution finale " , son règne millénaire (3) parodique de celui de Jésus-Christ, son " génie (4)" inspiré pour les plans de bataille, ses mensonges dignes du " Père du mensonge " , ses facultés médiumniques, sa vénération pour une relique (5), la complicité de ROME la Grande Prostituée (avec ses silences, ses manquements et ses compromissions), sa haine pour " son " peuple qui n'était pas à la hauteur de ses rêves, sa haine pour le christianisme, son arrivée au pouvoir saluée comme celle d'un Messie, ses prophètes " d'en bas " , sa survie insolente sur le front pendant la guerre de 14/18 et ce en dépit des complots et des attentats par la suite,... n'étaient qu'une répétition parodiante de la véritable Apocalypse future, car toutes les prophéties Bibliques s'accompliront en leur temps, une Apocalypse à l'échelle cosmique que l'humanité a à présent les " moyens potentiels " de... s'offrir.

 

Le Mystère d’iniquité (6)

Le pacte germano-soviétique signé entre Hitler et Staline le 24 Août 1939, scellé le 26 du même mois sera rompu le 22 juin 1941, soit 666 jours " d’alliance " après ! Preuve supplémentaire qui aurait tendance à démontrer que le mystère d’iniquité est bien à l’œuvre et participe historiquement à l’ébauche des signes avant coureurs manifestes de l’avènement métahistorique de la Bête ANTICHRIST dont l'esprit a pénétré et digéré les choses cachées qui lui sont à elles seules accessibles comme l’épître aux Thessaloniciens l’annonce sans détour, car l à aussi apparaît ce grand mystère d’iniquité qui peut être antinomiquement opposé au mystère de la Grâce, les 2 mystères antagonistes étant directement reliés à la puissance divine, symbolisée par le chiffre 7 qui scande l’enchaînement des événements apocalyptiques frappant l’humanité en dérive, lesquels mystères cachés, donc occultés, peuvent être de la même manière mis en opposition à la sagesse cachée dont Paul évoque la présence dans sa 1re épître aux Corinthiens (2/6-16) dont l’origine pourrait se rattacher au grand prêtre MELCHISEDECK.

D’autre part il ne faut pas omettre la part active, millénaire, d’occultation opérée par " les docteurs de la loi (Luc 11/52), les modes d’interprétation sage, propre à l’assistance de l’ESPRIT SAINT tout aussi actif et omniprésent, s’appliquant à des niveaux " d’entendement " auquel les " charnels non spirituels " depuis trop longtemps et volontairement déconnectés du monde divin et de ses exigences, ne pourront accéder, la perle selon les paroles mêmes de JESUS n’étant pas à jeter aux pourceaux.

Le nombre 666, charade " indéchiffrable " si ce n’est par ceux qui ont leur nom inscrit dans le Livre de Vie et ce à une époque connue de DIEU seul, pour s’affranchir du fardeau Adamique, sur le seuil des nouvelles demeures et de la JERUSALEM CELESTE, demeure " sacré " , au del à de la malédiction crépusculaire de fin des temps (tels que nous les connaissons) qu’il engendre car il est voulu par DIEU et ses " puissances d’égarement " séduisant les hommes rebelles, criminels parce qu’ils pêchent contre l’ESPRIT, orgueilleux ou idolâtres qui n’ont pas voulu croire à La VERITE et au salut gratuit, ultime garantie d’une proposition de libre arbitre et de choix entre un sacrifice accepté pour avoir droit à la vie Eternelle auprès d’un DIEU OMNIPOTENT ou une soumission à  " l’homme de perdition " pour ne pas perdre un reste de vie charnelle sans avenir céleste si ce n’est la condamnation à la seconde mort définitive, spirituelle ouvrant sur une éternité de tourments et de peines, privée de la présence de DIEU.

Cette soumission à une autorité apparemment " prodigieusement incroyable et inouïe " représente à sa façon, une démarche d’alliance pour un monde abyssal avec les Puissances de l’air ou celles d'en bas que sont les anges déchus, Puissances invisibles jusqu’alors, si l’on fait abstraction des OVNIS et de leurs occupants qui pratiquent depuis longtemps le voyage " multidimensionnel " ou assimilé et sont confinés à des espaces souterrains tout aussi conventionnellement inaccessibles et inconnus de " l’homme de la rue " .

 

 

Documents:

 

 

 

Hitler

L'ANTÉCHRIST

 

 

 

je me souviens de la conversation qui va suivre jusque dans ses moindres détails. Elle m'a laissé une impression indestructible; elle marque le début de mon éloignement progressif du parti : c'est ce jour-là que j'ai commencé à comprendre ce qu'était le national-socialisme et surtout ce qu'il voulait être. Nous étions réunis à la Chancellerie, dans les appartements d'Hitler. Un petit canapé, quelques sièges, une table. Mme Raubal, Mme Goebbels, Forster, Goebbels et moi, assis en rond. Derrière nous, le "Führer" , le nouveau Chancelier du Reich, était à sa table de travail et feuilletait des documents en discutant avec Julius Streicher et Wagner de Munich. On servit du thé et des petits gâteaux. Mme Raubal, la soeur de lait du Führer essaya bien d'amorcer une conversation banale, mais nous étions tous fatigués. Mme Goebbels fardée comme il n'était pas permis à une Allemande, écoutait attentivement Hitler, et de mon côté, pour rien au monde, je ne me serais laissé arracher à la conversation qui se tenait derrière moi et qui me semblait de plus en plus passionnante.  

La soirée était déjà fort avancée. Hitler avait été au Cinéma, honorer de sa présence un mauvais film patriotique à la gloire de Frédéric le Grand. Nous étions arrivés à la Chancellerie avant Hitler et nous attendions son retour. Goebbels entra le premier : "Quel film fabuleux! s'écria-t-il, un grand film; exactement celui qu'il nous fallait." Quelques instants plus tard, le Führer sortit de l'ascenseur. "Alors, et ce film?" lança Forster en guise de salut. "Une horreur, une immondice! Il faut le faire interdire par la police! Vraiment on commence à abuser de ces âneries patriotiques! "

--"Vous avez tout à fait raison mon Führer" approuva Goebbels, en s'avançant. "C'est un film bien faible et bien mauvais. Ah! nous avons encore une grande mission éducatrice à remplir." Le prince Auguste-Wilhelm de Prusse qui avait accompagné Hitler et qui voulait rentrer chez lui, laissa tomber avec nonchalance sur le seuil de la porte : "Il serait temps de faire une loi dans le genre de la loi sur la protection des animaux, afin d'empêcher qu'on maltraite les souvenirs historiques."  

Si la date de cette soirée m'est restée gravée dans la mémoire, c'est aussi à cause du jour qui la suivit. J'étais à midi chez Hitler. J'avais été lui faire mon rapport de bonne heure. Ce jour était d'une importance capitale car il avait vu naître l'institution des Statthalter ou représentants du Reich dans les divers pays. Cette mesure n'avait d'autre but que d'étouffer à temps les tendances séparatistes qui commençaient à se faire jour un peu partout. En Bavière, par exemple, le mouvement autonomiste redevenait très dangereux pour les nationaux-socialistes. Si la Bavière avait su profiter de l'heure et surtout si le Kronprinz Rupprecht avait montré plus de décision, il est probable qu'une monarchie Bavaroise aurait préparé au mouvement national-socialiste une fin rapide et brutale. La réforme de la vieille Allemagne aurait pris une autre direction et d'autres formes...   Notre conversation nocturne avait porté sur les graves soucis que causaient ces tendances. C'était pour en discuter en détail que deux Gauleiters Bavarois, Streicher, de Franconie, et Wagner, de Munich, avaient été convoqués à Berlin. Je n'avais pas écouté le début de la conversation. Mais derrière moi la voix d'Hitler s'éleva, stridente pour répondre à un propos de Streicher, et je prêtais l'oreille.  

"Les religions? Toutes se valent. Elles n'ont plus, l'une ou l'autre aucun avenir. Pour les Allemands tout au moins. Le fascisme peut, s'il le veut, faire sa paix avec l'Église. Je ferai de même. Pourquoi pas? Cela ne m'empêchera nullement d'extirper le christianisme de l'Allemagne. Les Italiens, gens naïfs, peuvent être en même temps des païens et des chrétiens. Les Italiens et les Français, ceux qu'on rencontre à la campagne, sont des païens. Leur christianisme est superficiel, reste à l'épiderme. Mais l'Allemand est différent. Il prend les choses au sérieux : il est chrétien ou païen, mais non l'un et l'autre. D'ailleurs, comme Mussolini n'arrivera jamais à faire de ses fascistes des héros, peu importe qu'ils soient païens ou chrétiens.".  

" Pour notre peuple, au contraire, la religion est affaire capitale. Tout dépend de savoir s'il restera fidèle à la religion judéo-chrétienne et à la morale servile de la pitié, ou s'il aura une foi nouvelle, forte, héroïque, en un Dieu immanent dans la nature, en un Dieu immanent dans la nation même, en un Dieu indiscernable de son destin et de son sang."

Après une légère pause, Hitler poursuivit : "Laissons de côté les subtilités. Qu'il s'agisse de l'Ancien Testament ou du Nouveau, ou des seules paroles du Christ, comme le voudrait Houston Stewart Chamberlain, tout cela n'est qu'un seul et même bluff Judaïque. Une Église allemande!.Un christianisme allemand? Quelle blague! On est ou bien chrétien ou bien allemand, mais on ne peut pas être les deux à la fois. Vous pourrez rejeter Paul l'épileptique de la chrétienté. D'autres l'ont déjà fait. On peut faire de Jésus une noble figure et nier en même temps sa divinité. On l'a fait de tous temps. Je crois même qu'il existe en Amérique et en Angleterre, encore aujourd'hui, des chrétiens de cet acabit, qu'on nomme des "unitaires" ou quelque chose dans ce goût-là". Toute cette exégèse ne sert exactement à rien. On n'arrivera pas ainsi à se délivrer de cet esprit chrétien que nous voulons détruire. Nous ne voulons plus d'hommes qui louchent vers "l'au-delà. "Nous voulons des hommes libres, qui savent et qui sentent que Dieu est en eux".  

A une observation de Streicher, ou de Goebbels, que je n'entendis d'ailleurs point, Hitler reprit : "Ce serait folie de notre part de vouloir faire de Jésus un Aryen, ce que Chamberlain a écrit là -dessus est tout simplement idiot; encore suis-je poli. Ce que nous ferons? je vais vous le dire : nous empêcherons que les Églises fassent autre chose que ce qu'elles font à présent, c'est-à-dire perdre tous les jours un peu plus de terrain. Croyez-vous, par hasard, que les masses redeviendront jamais chrétiennes? Stupidité! Jamais plus. Le film est terminé, plus personne n'entrera dans la salle, et nous y veillerons. Les curés devront creuser leur propre tombe. Ils nous vendront d'eux-mêmes leur bon Dieu! Pour conserver leurs fonctions et leur misérable traitement, ils consentiront à tout."  

Et nous, quel programme devrons-nous suivre?

Exactement celui de l'Église Catholique, lorsqu'elle a imposé sa religion aux païens : conserver ce qu'on peut conserver et réformer le reste. Par exemple, Pâques ne sera plus la Résurrection, mais l'éternelle rénovation de notre peuple. Noël sera la naissance de notre sauveur, c'est-à-dire de l'esprit d'héroïsme et d'affranchissement. Pensez-vous qu'ils n'enseigneront pas ainsi notre Dieu dans leurs églises, ces prêtres libéraux qui n'ont plus aucune croyance et qui exercent simplement une fonction? qu'ils ne remplaceront pas leur Croix par notre croix gammée? Au lieu de célébrer le sang de leur Sauveur d'autrefois, ils célébreront le sang pur de notre peuple; ils feront de leur hostie le symbole sacré des fruits de notre terre allemande et de la fraternité de notre peuple. Mais oui, je vous l'assure, ils mangeront ce pain-là, et alors, Streicber, vous verrez les églises de nouveau remplies. Si nous le voulons ce sera notre culte à nous qui sera célébré dans les églises. Mais ce n'est pas encore pour aujourd'hui,".

Hitler se recueillit un instant. Mme Raubal me posa quelques questions à propos de ma famille, mais Hitler reprit aussitôt : "Pour le moment, on peut laisser les choses aller leur train. Mais cela ne durera pas. A quoi bon une religion unitaire; une Église allemande, détachée de Rome? Ne voyez-vous pas que tout cela est déjà dépassé? Chrétiens allemands, Église allemande, chrétiens schismatiques! Vieilles histoires que tout cela. Je sais bien ce qui doit fatalement arriver, et quand le moment sera favorable, nous nous en chargerons. Sans religion propre, le peuple allemand ne peut avoir de stabilité. Que sera cette religion? personne ne le sait encore. Nous le sentons, mais cela ne suffit pas." Quelqu'un lui posa une question que je n'entendis pas et à laquelle il répondit : "Non, ces professeurs et ces ignorantins qui échafaudent des mythes nordiques ne valent rien pour nous. Ils me gênent dans mon action. Vous me demanderez pourquoi je les tolère? parce qu'ils contribuent à la décomposition, parce qu'ils provoquent du désordre, et que tout désordre est créateur. Si vaine que soit leur agitation, laissons-les faire, parce qu'ils nous aident à leur façon, comme les curés à la leur. Nous les obligerons, les uns comme les autres, à détruire eux-mêmes leurs religions par effondrement intérieur, en les vidant de toute autorité et de tout contenu vivant, en ne laissant subsister qu'un vain rituel de phrases creuses. Nous y arriverons, n'en doutez pas.".  

La conversation devint plus calme. Goebbels s'assit à notre table. Hanfstangel entra dans le salon. Les deux Gauleiter Bavarois dénoncèrent au Führer quelques exemples de résistance caractérisée de la part de l'Église catholique en Bavière.  

"Il ne faut pas que les hommes noirs se fassent des illusions," gronda Hitler. "Leur temps est révolu. Ils ont perdus la partie." et il déclara qu'il se garderait bien de faire comme Bismarck. "Je suis catholique. La Providence l'a voulu. En effet, seul un catholique connaît les points faibles de l'Église. Je sais de quelle manière on peut attaquer ces gens-là . Bismarck a été stupide. Il était protestant et les protestants ne savent pas bien ce que c'est que l'Église. Bismarck a eu ses décrets et son sergent de ville Prussien, et il n'est arrivé à rien. Moi, je ne me lancerai pas dans un nouveau Kulturkampf, ce serait vraiment trop bête, je ne tiens pas à ce que les hommes noirs puissent se parer de la couronne des martyrs devant de pauvres femmes. Mais, je saurai les mater, soyez-en sûrs."  

Hitler s'échauffait, retombait sans s'en apercevoir dans le dialecte Viennois : "L'Église catholique, c'est une grande chose. Ce n'est pas rien pour une institution d'avoir pu tenir pendant deux mille ans. Nous avons là une leçon à apprendre. Une telle longévité implique de l'intelligence et une grande connaissance des hommes. Oh! ces ensoutanés connaissent bien leur monde et savent exactement où le bât les blesse. Mais leur temps est passé. Du reste, ils le savent bien. Ils ont assez d'esprit pour le comprendre et pour ne pas se laisser entraîner dans le combat. Si toutefois ils voulaient entamer la lutte, je n'en ferais certainement pas des martyrs. Je me contenterais de les dénoncer comme de vulgaires criminels. Je leur arracherais du visage leur masque de respectabilité. Et si cela ne suffit pas, je les rendrais ridicules et méprisables. Je ferai tourner des films qui raconteront l'histoire des hommes noirs. Alors on pourra voir de près l'entassement de folie, d'égoïsme sordide, d'abrutissement et de tromperie qu'est leur Église. On verra comment ils ont fait sortir l'argent du pays, comment ils ont rivalisé d'avidité avec les Juifs, comment ils ont favorisé les pratiques les plus honteuses. Nous rendrons le spectacle si excitant que tout le monde voudra le voir et qu'on fera de longues queues à la porte des cinémas. Et si les cheveux se dressent sur la tête des bourgeois dévots, tant mieux. La jeunesse sera la première à nous suivre. La jeunesse et le peuple. "Quant aux autres, je n'ai pas besoin d'eux. Je vous garantis que, si je le veux, j'anéantirai l'Église en quelques années, tant cet appareil religieux est creux, fragile et mensonger. Il suffira d'y porter un coup sérieux pour le démolir. Nous les prendrons par leur rapacité et leur goût proverbial des bonnes choses. Je leur donne tout au plus quelques années de sursis. Pourquoi nous disputer? Ils avaleront tout, à la condition de pouvoir conserver leur situation matérielle. Ils succomberont sans combat. Ils flairent déjà d'où souffle le vent, car ils sont loin d'être bêtes. Certes, l'Église a été quelque chose autrefois. A présent, nous sommes ses héritiers, nous sommes nous aussi, une Église. Ils connaissent leur impuissance. Ils ne résisteront pas. D'ailleurs peu m'importe. Dès l'instant où j'ai la jeunesse avec moi, les vieux peuvent aller moisir au confessionnal si ça leur chante. Mais pour la jeunesse c'est autre chose, et c'est moi que cela regarde."

A l'époque où j'entendis cette conversation, j'ai d'abord cru qu'il s'agissait de simples vantardises, d'une concession au pornographe Streicher. Cependant, elle m'avait profondément troublé. Je n'avais jamais encore pensé qu'Hitler pût faire preuve d'un tel cynisme. Je me suis souvent rappelé ces propos quand on a poursuivi plus tard les prêtres catholiques pour trafic de devises ou pour attentats aux mœurs afin de les représenter aux yeux de la masse comme des criminels et de leur enlever, par avance, la palme du martyre et le bénéfice de la persécution. Ce fut comme on peut le voir, une entreprise cynique et depuis fort longtemps préméditée dont Hitler, et Hitler seul, porte toute la responsabilité.  Je n'entendis plus grand chose de la suite de la conversation. Je retiens cependant le mépris qu'il affichait pour l'Église luthérienne. Il ne partageait aucunement les conceptions et les espoirs d'un grand nombre de protestants combatifs et ennemis de Rome, qui voulaient détruire l'Église Catholique à l'aide du national-socialisme, pour créer une Église unitaire allemande, essentiellement Evangélique, et dans laquelle les fidèles catholiques auraient été incorporés de force et auraient formé une section spéciale; je me suis entretenu plus tard, à plusieurs reprises, avec l'Évêque du Reich Muller, qui avait failli être mon prédécesseur à la présidence du Sénat de Dantzig. Ses plans ambitieux étaient orientés dans je sens que je viens d'indiquer.  

--"Les pasteurs protestants", dit encore Hitler, "n'ont même pas l'idée de ce qu'est une Église. On peut se permettre avec eux tout ce qu'on voudra, ils s'inclineront toujours. Ils sont habitués aux humiliations; ils ont appris à les endurer chez leurs hobereaux, qui les invitaient le dimanche à venir manger le rôti d'oie. Mais ils n'avaient pas leur place à la grande table; ils mangeaient avec les enfants ou les précepteurs. C'était déjà beau qu'on ne les eût pas obligés à partager le repas des domestiques. Ce sont de pauvres diables besogneux, soumis jusqu'au baisemain et transpirant de confusion quand on leur adresse la parole. Au fond, ils n'ont aucune foi qu'ils prennent au sérieux et ils n'ont pas non plus une grande position à défendre comme Rome.".

La conversation, qui s'était un instant égarée sur des détails insignifiants et de faciles injures, redevint intéressante quand Hitler aborda le thème de notre paysannerie. Il prétendit que même chez nous, sous la carapace chrétienne, il y avait le vieil et éternel paganisme qui toujours, reparaissait à la surface. "Vous êtes bien agriculteur, n'est-ce pas?" me dit-il. "Qu'en pensez-vous? Comment les choses se passent-elles chez vous? " je me levais et m'approchais de lui. "Chez nous, répondis-je, la paysannerie est déjà très instruite. Elle a conservé bien peu de choses des anciennes coutumes. Cependant, si l'on grattait un peu la surface, il est probable qu'on en retrouverait les vieilles croyances ancestrales. " -- "vous voyez bien, triompha Hitler. C'est là -dessus que je bâtis. Nos paysans n'ont pas oublié leurs croyances d'autrefois, la vieille religion vit toujours. Elle n'est que recouverte par la mythologie chrétienne, qui est venue se superposer, comme une couche de suif, et a conservé le contenu du pot. "J'ai dit à Darré qu'il était temps d'aborder la vraie Réforme. Darré m'a fait des propositions étonnantes que j'ai immédiatement approuvées. Il remettra en honneur les anciennes coutumes par tous les moyens. Pendant la Semaine Sainte et dans les expositions agricoles mobiles, il fera connaître notre conception religieuse par l'image et d'une façon si expressive que le paysan le plus borné la saisira. On ne fera plus comme autrefois, on n'évoquera pas le passé avec des cavalcades et mascarades romantiques. Le paysan doit savoir ce que l'Église lui a dérobé: l'appréhension mystérieuse et directe de la Nature, le contact instinctif, la communion avec l'Esprit de la terre. C'est ainsi qu'il doit apprendre à haïr l'Église. Il doit apprendre progressivement par quels trucs les prêtres ont volé leur âme aux Allemands. Nous gratterons le vernis chrétien et nous retrouverons la religion de notre race. C'est par la campagne que nous commencerons, et non par les grandes villes, Goebbels! - "Nous n'allons pas nous mêler à la stupide propagande marxiste de l'athéisme. Dans les masses des grandes villes, il n'y a plus rien. Là où tout est mort, on ne peut plus rien rallumer. Mais nos paysans vivent encore sur des croyances païennes et c'est en partant de là que nous pourrons un jour évangéliser les masses des grandes villes. Nous en sommes d'ailleurs encore bien loin."

La conversation était terminée. Nous restâmes assis pendant quelques instants autour de la table. Hitler s'était assis avec nous. Mme Goebbels se montra particulièrement attentive à la santé du Führer. Elle décréta qu'il était l'heure de se retirer. "Vous avez derrière vous, mon Führer, une journée chargée, et une journée tout aussi chargée vous attend demain." Nous prîmes donc congé et je rentrais dans mon petit hôtel, près de la gare de Friederichstrasse. Par la suite, tout ce qu'Hitler avait prédit s'est réalisé. On a fait et on fait encore toutes sortes de tentatives pour déchristianiser les paysans allemands. J'ai vu les sections spéciales de déchristianisation dans les expositions agricoles; j'ai vu la série des affiches, réunies avec une réelle astuce pédagogique, représentant la lutte des paysans de Steding, contre l'Église de Brême. Tous les visiteurs de cette exposition ont pu observer comme moi l'habile mélange des leçons de choses agronomiques et de la propagande contre les religions établies et pour la renaissance d'un nouveau paganisme dont les dogmes restaient dans le vague. Les personnalités du parti qui étaient, comme moi-même, à la tête de districts paysans recevaient régulièrement des invitations aux nouvelles assemblées "sans Dieu" des nationaux-socialistes, aux "soirées religieuses " où l'on essayait de définir un rituel du nouveau culte. Il était évident que ces invitations, qui émanaient de Darréen personne, étaient la pierre de touche permettant de vérifier si l'on pouvait nous compter dans la véritable élite, et jusqu'à quel point nous prenions au sérieux la révolution totale du national-socialisme; on estimait ainsi, suivant notre attitude, jusqu'à quel point on pouvait nous faire confiance. Telle a été la première étape. La deuxième a été l'obligation pour nous de renier officiellement les Églises. Les choses ont marché à pas de géant. J'ai pu m'en rendre compte par l'exemple d'un de mes amis, l'agronome Meinberg, type splendide du terrien allemand. C'était un homme dont la sincérité et la conviction ne pouvaient être mises en doute. Meinberg, conseiller provincial, Führer local des paysans, et représentant de Darré à l'office du Ravitaillement du Reich, se montra un catéchumène docile. Une nouvelle cheminée fut installée dans sa vieille demeure paysanne en guise de foyer runique; des runes et des maximes païennes décorèrent les murs. Les croix avaient fait place à d'autres emblèmes pieux. Wotan, le vieux chasseur, retrouva un autel chez Meinberg, et devant son foyer la flamme perpétuelle fut rallumée. Hitler avait-il eu raison en prétendant que chez nos paysans la couche de christianisme n'était que le plus mince des badigeons? ce fut ensuite le tour des hommes des S.S., et surtout des chefs et dirigeants de toutes sortes, puis des gradés supérieurs de la Jeunesse hitlérienne. Méthodiquement, scientifiquement, avec une logique inflexible, on a entrepris la lutte d'extermination contre tout ce qui était chrétien en Allemagne.

 

 

extrait tiré du livre "Hitler m'a dit" d'H.Raushning

 

 

 

 

 

notes

(1) " Mein Kampf " dans lequel on peut lire : " .. on est Allemand ou l'on est chrétien " ...

(2) l'étoile jaune.

(3) Le Troisième Reich, " parodie " de " paradis " .

(4) synonyme de démon selon le dictionnaire

(5) La Sainte Lance avec laquelle le centurion romain Longinus ou Maurice avait percé le flanc du Christ sur la croix, entreposée dans la " Schatzkamme" de la Hoffburg à Vienne d'où sa décision de l'Anschluss de l'Autriche pour pouvoir se l'accaparer et l'exposer dans la cathédrale de Nuremberg avant de la cacher dans un blockhaus spécial. Cette relique était passée dans les mains de tous les grands conquérants de l'ère judéo chrétienne, le dernier étant Napoléon. Dés son débarquement en Sicile avec les forces alliées, le général américain Patton n'avait qu'une idée en tête : la retrouver pour la réinstaller à Vienne, à la place qu'elle n'aurait jamais dû quitter.

(6) Le mystère d’iniquité : le mot iniquité apparaît 210 fois dans l’ensemble des Ecritures

" [...] Car le mystère de l'iniquité agit déjà  ; il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu. (2 Th 2/7)

" [...] et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. (2 Th 2/10)

" [...] Et, parce que l'iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira. (Mt 24/12)

" [...] Le Fils de l'homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l'iniquité : (MT 13/41).

 

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