Une regrettable constatation

Il est à déplorer que dans les organisations religieuses, d’une façon générale, " la parole de Dieu " ne soit pas prise au sérieux, ni enseignée selon ses valeurs spirituelles régénératrices de l’être humain ; et ce fait n’est pas nouveau ! Le sérieux qui semble pourtant présent, hélas, n’est qu’apparent. Par les prédications et autres moyens, on met surtout en évidence les valeurs historiques, poétiques, culturelles ou archéologiques ; mais les principes de changement de nature (2 Pierre 1 : 3-4) qui seuls peuvent libérer l’être humain de son esclavage charnel, sont très négligés, et même, dans les anciennes religions, totalement ignorés : la nouvelle naissance ou la plénitude du Saint-Esprit par exemple, pour ne pas en dire plus. Dans certaines religions dites chrétiennes, on enseigne que la nouvelle naissance n’est pas nécessaire. Elles disent que par le baptême à l’âge d’enfant, l’on devient chrétien ; et que, pour être agréable à Dieu, il ne faut pas quitter sa religion. Quel mensonge !

Mais ce qui est le plus regrettable, c’est que dans bien des communautés évangéliques, ces principes régénérateurs sont là aussi, négligés ou simulés, souvent consciemment. N’ayant pas fait eux-mêmes cette expérience, bien des responsables n’enseignent pas l’importance de ces principes régénérateurs qui sont la base même du christianisme. Les conséquences sont parfois dramatiques. Pour tenter d’étouffer les mauvais penchants de leur nature charnelle, des fidèles luttent pendant des années, parce qu’on les a mal enseignés sur les vertus régénératrices de la parole de Dieu et sur leur effet libérateur, dans la vie de ceux qui les pratiquent.

Comme Jésus parlait ainsi, plusieurs crurent en lui. Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira ". (Jean 8 : 30-32.)

Malgré l’authenticité de ces versets sortis de la bouche du Seigneur, on rencontre souvent des chrétiens, convertis depuis des dizaines d’années, qui sont cependant encore liés par le tabac, l’alcool, l’argent, le sexe, la calomnie, la drogue, etc. Que se passe-t-il ? Ces paroles, cette vérité qui libère, le Seigneur ne les a-t-il pas données pour que tous ses rachetés soient affranchis ? Pourquoi y a-t-il encore des esclaves du péché parmi le peuple de Dieu ? Parce que ces principes n’ont pas été pris suffisamment au sérieux pour que le Saint-Esprit puisse les appliquer dans notre vie. Puisque le Seigneur veut nous affranchir, pourquoi ne le sommes-nous pas après tant d’années de vie chrétienne ? On constate également, dans ces assemblées, que les pasteurs exhortent beaucoup leurs fidèles à faire ou à ne pas faire ceci ou cela, comme si la parole de Dieu était une collection de règles religieuses auxquelles ont doit se conformer. Cela a pour conséquence d’inciter les fidèles à un comportement conformiste, ce qu’on appelle le mimétisme, alors que le Seigneur nous offre une vie nouvelle authentique. Lorsque, dans une quelconque assemblée chrétienne, l’enseignement ne libère pas les fidèles de leurs tendances charnelles, lorsque la libération de tel ou tel péché n’est pas évidente, cela montre que l’enseignement ne vient pas de Dieu ; car la parole de Dieu régénère les fidèles qui la mettent en pratique. C’est pour cela qu’elle nous a été donnée. Lorsque tous les responsables des communautés évangéliques, par leur enseignement et leur témoignage personnel mettront en valeur l’effet régénérateur de la Parole, le comportement des fidèles va complètement changer. Lorsque ces pasteurs révéleront à leurs fidèles les fondements, les plans, le but de la création de Dieu en Christ, cela motivera chacun à s’enraciner et à persévérer sans relâche vers sa dimension spirituelle finale. Les exhortations insistantes, moralisantes, souvent frustrantes et ennuyeuses des pasteurs, des anciens ou de n’importe qui n’auront alors plus aucune utilité.

Il m’est désagréable de devoir commenter les aspects négatifs des assemblées chrétiennes ou de qui que ne soit provoqués par les puissances du mal ; pourtant il faut que nous en prenions conscience si nous voulons que l’adversaire recule. Le Seigneur n’a pas hésité à dénoncer les faux enseignements que les religions de son temps pratiquaient de manière éhontée (Mat.  23 : 16-36). Par conséquent, un bon diagnostic très objectif, ne peut être que salutaire quand il est inspiré par l’amour, par le souci de la sanctification et de la croissance du peuple de Dieu, croissance vers sa stature spirituelle définitive.

 

 

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